Mal-être persistant : l'histoire du barde et de la sorcière

Vous savez ce qu'est un barde ?

Je ne vous demande pas d'imaginer ce barde qu'on retrouve bâillonné à un arbre dans les aventures d'Astérix et Obélix. Je vous demande d'imaginer un barde qu'on écoute réellement, qui chante et transmet les histoires. Et pas seulement des récits héroïques. Le barde peut tout aussi bien transmettre des messages plus sombres, plus critiques.

Et ce barde, il est dans notre tête, dans laquelle il commande la pluie et le beau temps. Je voudrais vous en parler, mais prenez garde, car on le confond souvent avec un autre personnage, la sorcière. Et cette confusion est susceptible de nous maintenir dans un mal-être dont on ne sait se défaire. Attention, restez jusqu'au bout parce qu'il y a un coup de théâtre à la toute fin.

Et tout de suite, faisons les présentations.

Le barde

Nous nous racontons des histoires. En permanence. C'est comme ça que notre cerveau fonctionne. Il ne cherche pas à établir une vérité juste et précise. Non, notre barde intérieur transforme tout ce qui vous arrive en récits et en croyances.

Et le problème, c'est qu'il ne vous raconte pas ça comme des interprétations sujettes à discussion. Il vous présente ça comme la pure vérité. Objective. Qu'il ne faut jamais critiquer ou remettre en question.

C'est ainsi que se forment des orages dans notre tête. Avec les mauvaises humeurs, les déprimes, les anxiétés que cela entraîne.

Mais bonne nouvelle, on peut rééduquer quelque peu notre barde pour qu'il nous raconte des histoires un peu plus alignées avec nous-même et avec la réalité. C'est ce que permettent la grande majorité des thérapies et techniques de développement personnel. On vit alors bien mieux, mais il y a un hic.

Parfois, ce n'est pas le barde qui nous pourrit la vie, c'est une sorcière et pas n'importe laquelle. Laissez-moi vous la présenter.

La sorcière

Vous en avez peut-être entendu parler. C'est une sorcière qui parait bien méchante. Avec elle les orages sont parfois pires qu'avec le barde. Elle ne vous laisse pas tranquille et peut vous malmener n'importe quand.

Un orage et des éclairs

Elle parait méchante, mais au fond elle ne l'est pas du tout.

Il s'agit de la sorcière Karaba. Avec son épine dans le dos, elle en devient agressive. Mais retirez-lui et tout ira mieux. Bien mieux. Et pour ça, il faut comprendre ce qu'est réellement cette épine. Et pour bien le saisir, je vais vous parler d'un syndrome peu connu : le syndrome de Cushing.

Les personnes qui ont un syndrome de Cushing multiplient les difficultés : prise de poids, appétit stimulé, troubles du sommeil, chutes des cheveux, acné, la liste n'est pas finie. Mais ce n'est pas là que ça devient intéressant. Ce qui est intéressant, c'est qu'à cause d'un excès d'une seule hormone, elles vont mal dans leur tête : stress, anxiété, dépression, etc.

Elles finissent d'ailleurs souvent chez le psychiatre, ne connaissant pas la réelle nature de leur trouble. Et le psychiatre essaiera comme à son habitude de rééduquer le barde. Mais ça ne marche pas, ça ne marche jamais. Parce qu'il ne faut pas discuter avec le barde, il faut retirer l'épine de notre chère sorcière. Dans ce cas exact, ce sera en réglant un simple problème hormonal.

Alors non, je ne pense pas que vous avez le syndrome de Cushing. Et je ne suis pas en train de dire que tout est affaire d'hormones. Ce que j'essaye de vous dire, c'est qu'il arrive qu'on se trompe. On cherche à se raisonner, à modifier nos pensées mais ça ne fonctionne pas. Tout ce temps-là on ne fait que traiter avec le barde et c'est un travail essentiel, n'en doutez pas. Mais si c'est Karaba la sorcière qui vous pose problème alors ça ne suffira jamais.

Vous aurez beau travailler tant que vous pouvez, la mauvaise humeur, l'anxiété, la déprime reviendront parce que vous aurez loupé l'essentiel : c'est l'épine de la sorcière qu'il faut retirer. Mais comment fait-on au juste ?

Une histoire d'épine

Notre cerveau est un organe fondamental. Il est le centre nerveux de tout notre organisme et le problème c'est qu'il est fragile.

Si vous êtes sursollicité par des appels, des notifications, des décisions à prendre ; si vous ne pouvez pas vous reposer ou prendre un peu l'air ; si vous êtes en état de stress permanent ; si vous êtes très sensible, alors votre cerveau va se fatiguer.

Elle est là la fameuse épine !

C'est ce qu'il se passe quand vous rentrez d'une longue journée et que ce qui est d'habitude anodin devient insupportable. À ce moment, c'est Karaba qui prend les commandes. Et c'est d'ailleurs l'un des signes de son apparition : son inconsistance.

Le barde est plutôt fidèle à lui-même. S'il considère que l'ordre est important et qu'il n'aime pas que les poubelles débordent le soir, il ne les aimera pas plus le matin.

Je n'ai pas de recette miracle pour vous aider à distinguer le barde de Karaba. C'est un problème complexe qui dépasse largement la portée de cet article. Mais si vous allez mal et que ça dure depuis trop longtemps malgré un certain travail sur vous-même, ça vaut le coup de vous poser sérieusement la question.

Retirez l'épine !

Alors là, c'est le moment où vous allez penser qu'il faut vous reposer, tout ça, tout ça, blablabla... Mais coup de théâtre ! Depuis le début qui plante l'épine à votre avis ? Qui est caché derrière la grande méchante sorcière ?... C'est le barde pardi !

Ce sont bel et bien les histoires que vous vous racontez qui vous amènent à vous épuiser, qui vous amènent à le légitimer et vous poussent à faire plus et toujours plus. C'est bel et bien le barde qui vous maintient dans des habitudes néfastes pour votre équilibre et celui de votre cerveau tout particulièrement.

Alors il faut rééduquer le barde. Retour à la case départ ! Mais pas sur la question de savoir si l'ordre c'est important et si les poubelles peuvent ou pas déborder. Il faut le rééduquer pour apprendre à vous respecter, à prendre soin de vous, à mettre en place de réelles habitudes positives pour votre bien-être.

Et si ça vous parait impossible, vérifiez deux fois quand même. Le barde est un très bon menteur, il vous fera croire qu'il n'existe aucune solution. Ne vous laissez pas faire et apprenez à votre barde à être beaucoup beaucoup plus gentil.

Un regard atypique pour changer : vous, votre vie, le monde

Ma vie, c’était comme un vélo crevé, qui n’arrivait pas à rouler. Alors, j’ai cherché des solutions partout. Et j’ai fait de nombreuses découvertes. Comme…

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