Plus d'empathie, moins de conflit avec un poulpe

Que penser d'un poulpe ?

Que se cache-t-il derrière ses yeux ronds et inexpressifs ? Rien de moins que de l'intelligence. Une autre intelligence. Une, qu'on ne comprend pas bien, mais qui n'en est pas moins réelle.

Et parfois, ce sont d'autres humains qu'on ne comprend pas. Parce qu'ils fonctionnent différemment. Parce qu'ils n'ont pas la même vision du monde. Ils ne réagissent pas pareil. Pourtant, il faut apprendre à les comprendre, ces autres. Il faut apprendre à les comprendre... ces poulpes.

L'intelligence du poulpe

Aujourd'hui, on le sait. Les poulpes peuvent résoudre des problèmes complexes.

Par exemple, un poulpe peut dévisser un bocal pour s'échapper ou tout simplement manger ce qu'il y a à l'intérieur. Un poulpe, ça raisonne et pas qu'un peu.

Et quand il s'agit d'autres humains, on devrait avoir la même attitude qu'avec le poulpe. Au lieu de juger sur les apparences, on devrait se mettre à la place de l'autre. Vraiment.

Mais toute la question, c'est comment fait-on ? Comment fait-on pour éviter les pièges de l'empathie. C'est ce que nous allons voir.

C'est qui votre poulpe ?

La première étape, c'est de repérer votre poulpe.

Il peut s'agir de n'importe qui : un membre de votre famille, un collègue et même parfois votre partenaire ou un ami. On reconnait que c'est un poulpe, parce que justement, certains de ses comportements ne font pas sens pour nous.

Il peut susciter des émotions comme l'agacement ou la gêne.

Et le premier réflexe, c'est de plaquer des explications toutes faites sur son comportement. C'est de la paresse, de la mauvaise foi, de la méchanceté. Il est froid, distant, sans émotion.

Brisez les évidences

Donc étape 2 : prendre conscience, réellement conscience, de tout ce qu'on se dit à propos de cette personne. Parce que sinon, cela reste semi conscient et l'on n'a pas prise dessus.

Vous pouvez aussi prendre des notes sur des circonstances particulières. Par exemple, quand Hélène ne répond pas à mes mails, j'ai l'impression qu'elle ne m'apprécie pas.

Étape 3. Relisez vos notes et envisagez qu'en réalité, vous ne savez rien. Vous ne savez pas pourquoi Fabien est impassible dès qu'on lui fait plaisir. Ou pourquoi Anne ne vient jamais donner un coup de main, quand on a besoin d'elle.

Envisagez cela comme une illusion d'optique. Regardez cette image. On est persuadé que les lignes font des vagues, alors qu'elles sont parfaitement droites.

Illusion d'optique qui fait des vagues

Il faut savoir que notre cerveau est pareil. Il nous trompe avec de nombreuses illusions, sur le monde... et les autres.

Étape 4. Émettez des hypothèses. Par exemple, Anne ne vient pas donner de coup de main parce qu'elle est fatiguée. Ou bien parce qu'elle ne sait pas comment s'y prendre.

Tentez de nombreuses explications, y compris des farfelues. L'idée, c''est de sortir de l'évidence du genre : Hélène est paresseuse et Fabien est ingrat.

Pratiquez la communication non violente

Étape 5. Communiquez de manière à découvrir le fonctionnement de l'autre : sa vision du monde, ses croyances, ses ressentis et problématiques personnelles.

Communiquez sans a priori et sans jugement. Au lieu de dire "Mais tu pourrais te bouger un peu quand même !". Vous pouvez utiliser les principes de la communication non violente. Voici un exemple pour structurer votre communication :

  • observation : quand je suis rentré tout à l'heure avec les courses, tu n'as pas bougé du fauteuil...
  • sentiment : ...je me suis senti agacé...
  • besoin : ...parce que j'ai besoin de sentir qu'on est une famille qui s'entraide...
  • demande explicite : ...pourrais-tu m'aider quand je rentre avec les courses ?

En vous exprimant ainsi, vous donnez l'opportunité à l'autre d'expliquer son point de vue. Peut-être qu'à cette heure de la journée, elle est dans un état d'épuisement avancé. Elle pourra proposer une autre manière d'aider. Par exemple, elle vous dira peut-être : laisse une partie des courses sur la table, je m'en occuperais dans l'heure, mais là j'ai besoin d'un temps pour moi.

Avec un peu de patience...

Les autres ne sont pas des répliques de nous-même. Ils ont un univers, des pensées, des fonctionnements très différents. Et pour autant, il est souvent difficile de se mettre à leur place.

Mais c'est possible.

Cela demande du temps, de la patience, des outils. Il faut de l'humilité pour reconnaître qu'on ne sait pas tout. Mais les progrès sont très vites récompensés. L'autre devient moins mystérieux, moins obscur. On le comprend mieux. Et on se rend compte que depuis le début... nous aussi, on était un poulpe.

Un regard atypique pour changer : vous, votre vie, le monde

Ma vie, c’était comme un vélo crevé, qui n’arrivait pas à rouler. Alors, j’ai cherché des solutions partout. Et j’ai fait de nombreuses découvertes. Comme…

Pourquoi utiliser une “tout doux liste” plutôt qu’une todo list ? Pourquoi la méthode VIF rend-elle plus efficace ? Quel est le mode d’emploi de la bienveillance ? Et c’est quoi la carte du bonheur ?

Puis un jour ça m’est tombé dessus : j’ai découvert que j’étais autiste… Ça expliquait mes difficultés et mon regard tout particulier sur les choses. Aujourd’hui, j’aimerais vous le faire partager. Alors pour commencer à changer… démarrez ici !

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